Après l’approbation d’un décaissement de 73,6 millions de dollars (45 milliards) à l’issue du Conseil d’Administration du FMI, le communiqué du 29 juin 2023 nous informe de ce que le conseil d’administration du FMI a approuvé les quatrièmes revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) avec le Cameroun. Si cette nouvelle est bonne au regard des objectifs du programmes et de la reconnaissance des efforts du gouvernement, le communiqué du FMI cache à peine les contreperformances inquiétantes qui demeurent dans la gouvernance au Cameroun.
En effet, il est clairement relevé que les résultats obtenus par le Cameroun dans le cadre du programme sont mitigés. Entre autres griefs relevés on note :
- le rythme des réformes structurelles demeure lent ; la poursuite de mise en œuvre de mesures correctives sera indispensable pour atteindre les objectifs manqués et accélérer les réformes.
- Nécessité de maintenir l’assainissement budgétaire sous entendant un problème dans la qualité de la dépense ;
- Le problème persistant de la dette intérieure et partant de la qualité de la gestion des finances publiques ;
- Le problème du climat des affaires
- Le problème de gouvernance, de transparence, de corruption et de blanchiment des capitaux.
Si ces révélations ne surprennent pas, leur persistance est de nature à questionner la pertinence des actions engagées depuis 2009 avec le DSCE et relayée par la SND30. De même il est nécessaire de repenser le modèle de gouvernance et de pilotage des réformes. Nous restons par ailleurs convaincue qu’en plus de l’architecture des réformes qu’il faut revoir, il convient d’dresser la question du capital humain engager dans les différentes actions ciblées comme défaillantes.
Sans avoir la prétention de détenir la solution magique, les différents audits disponibles et les travaux des chercheurs et professionnels sur le sujet sont une source précieuse d’analyse. Il faut juste les consulter et les domestiquer.
Merci Pr.